D’Lerchemàtt / Le chant des alouettes

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Origine et époque

Au XVIe siècle, on voit émerger un art savant enseigné et diffusé par des maîtres dans toute l’Europe, depuis l’Italie et l’Espagne jusqu’aux Pays-Bas.
Ce renouvellement de la danse est l’œuvre de citadins enrichis. Il passe par la cour de France, puis rayonne vers les villes comme Strasbourg.
L’allemande, terme dont l’origine n’est pas très précise, est le nom donné à une forme de musique ou de danse existant entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Le va-et-vient continuel entre forme musicale et forme dansée a permis à l’allemande de traverser les siècles et de subsister jusqu’au début du XXe siècle. L’histoire nous lègue une liste impressionnante de termes pour la désigner : allamanda, almanda, alemando, almagne, Deutscher, d’r Ditsch, Schwedischer (pour Schwäbischer), elsäsischer Tanz, Strassburger (Strasbourgeoise).

Caractère

Dans son chef-d’œuvre, « l’Orchesographie », Thoinot Arbeau explique très précisément le tempo modéré de l’allemande ainsi que la suite des pas : pied gauche, pied droit, pied gauche, grue pied droit (lancé avant pied droit), pied droit.
Il indique également que cette danse se pratique en cortège, par couples, la dame étant conduite par son cavalier qui lui tient la main.
Elle est suivie d’une danse sautillée en ¾, appelée Hupfauf ou Saltarello tedesco.
L’allemande ayant été à la fois une forme de musique et de danse, il existe beaucoup de données concernant le tempo, qui évolua au fil des siècles. D’abord écrite en quatre temps, elle devint une forme « pleine de gaieté qui se bat à deux temps » (Dictionnaire de J.J. Rousseau – 1768). En Allemagne, un dictionnaire de 1829 analyse un genre nouveau battu en trois temps. Cette forme évoluera pour devenir, à partir de 1840, le Ländler, la danse de base des Germains du Sud.
L’Allemande dansée avec le « Pré des Alouettes » a gardé le pas double de l’ancienne danse du XVIe siècle, suivi de quatre pas sautillés balancés. Ce dernier mouvement permet d’introduire des fantaisies multiples, en partant du mouvement principal qui consiste à faire tourner la cavalière sous le bras levé du cavalier. Le déplacement des couples est imprégné d’une forme plus récente, la contredanse, et place les couples en vis-à-vis.
 

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