D'r Mùckedanz / Charivari des conscrits

Origine

Les origines de cette danse sont à chercher dans les traditions liées aux rites de passage de l’enfance à l’âge adulte et dans les diverses coutumes de quête conduisant les jeunes gens à travers le village, microcosme du monde.

Ce type de danses est exécuté par des conscrits se déplaçant en cortège, par vagues ou en farandole. Il en existe une variante féminine dans laquelle les jeunes filles parcourent les rues en chantant une chanson de quête de mai. On les appelle les "Trimazos" en Lorraine, "d'Mayewiewele" en Haute-Alsace, "d'Engel" en Basse-Alsace.

Epoque et caractère

Le cortège des conscrits se fait par vagues, en farandole ou en va-et-vient sautillé. Au 16e siècle, le chanoine Thoinot Arbeau décrit ce pas dans son Orchésographie (1589) et le nomme pas de branle double. Au 17e siècle, les maîtres à danser érigent les pas en suites pour des déplacements en ligne.

Dès le 16e siècle en Alsace, on trouve dans les recueils de danses populaires des suites de danses dont la première partie adopte le rythme vite-vite-lent (pas de branle) et la deuxième partie plus vive s'exécute en pas sautillés.

Le parcours des conscrits reproduit très exactement cette forme médiévale de danse. Les airs de quête se distinguent également par une architecture symétrique prouvant que le parcours est une déambulation en zigzag, ce qui se traduit par un déplacement à gauche, puis à droite.

Le charivari des conscrits se caractérise surtout par son aspect ludique. Les jeunes gens rivalisent d'adresse, de virtuosité au travers de sauts à pieds joints, de lancés de jambe et de pas accroupis. Ces pas athlétiques donnent aux danses des noms évocateurs tels que "le "Katzedanz" (danse du chat), le "Muckedanz" (danse de la mouche) … La danse des jeunes filles de mai est, elle, une ronde printanière suivie de 3 frappés (rite de fertilisation) et de sautillés par couples.

La version musicale proposée ici est un montage de deux danses de quête typiques telles qu'on les voit encore dans certains villages du Kochersberg, de Haute-Alsace ou le long du Rhin, lors des fêtes calendaires (fête des conscrits ou fête des jeunes filles de mai).

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